Né en 1975 à Mexico (MX)
Vit et travaille à Mexico (MX)
2005
Intervention dans une liste d'œuvres
Dimensions variables, édition 1/3
Il est permis au détenteur de reproduire la mention ci-dessus, comme une œuvre d'art de Mario Garcia Torres, dans toute liste d'œuvres de catalogue, d'exposition, ou de collection
Acquisition: 2005
Texte manquant1.
1 Ce texte d’accompagnement aurait présenté le travail du jeune artiste mexicain Mario Garcia Torres et particulièrement la pièce mentionnée. Il aurait certainement constaté sa référence évidente aux pratiques de l’art conceptuel américain des années 1960. Il aurait pu pertinemment opérer une distinction entre hommage et réactivation. Il aurait discuté l’idéal de la dématérialisation de l’œuvre d’art et sa substitution par le langage et par le geste, cher aux conceptuels. Le nom Lucy Lippard aurait alors certainement été cité. Il aurait aussi estimé les modifications signifiantes de ces gestes selon leur contexte d’apparition parce que l’histoire ne se répète jamais vraiment. Les termes «actualisation», «réinterprétation» et «déictique» auraient pu être employés, ainsi que le mot «réappropriation». Ce texte aurait pu particulièrement commenter la manière dont le défi à l’institution muséale et au médium exposition a été recouvré par cela même que l’on prétendait éventuellement mettre en crise. De manière plus générale, et avec une détermination à problématiser les notions en jeu, le propos aurait finalement pu basculer sur les ambivalences essentielles de la notion d’«absence» qui désigne éventuellement l’incommensurable ontologique de ce qui n’est pas immédiat. Ou plus simplement comment la part manquante d’une chose comprend possiblement tout le reste, c’est-à dire beaucoup. Il aurait pu conclure de manière positiviste en constatant qu’un cartel sans pièce détermine donc possiblement le monde entier comme œuvre d’art. L’auteur n’aurait alors peut-être pas pu résister à la tentation d’utiliser une célèbre et galvaudée formule de Robert Filliou. Mais nous ne le saurons jamais, car, dans un souci de témoigner le plus justement possible de l’esprit de cette œuvre de Mario Garcia Torres, il a choisi de ne pas publier ce texte.
Guillaume Désanges