Né en 1954 à Xiamen (CN)
Vit et travaille à Paris (FR)
1995
Sculpture
Dimensions variables
Acquisition: 1995
«Tenant de l’osmose entre la tradition chinoise et la mouvance dadaïste, Huang Yong Ping est en train d’élaborer une oeuvre originale intégrant avec une grande liberté deux cultures. […] Il s’est appuyé sur des idées telles que la géomancie et la philosophie taoïste, ainsi que sur l’histoire de la Chine en général […] et s’est longtemps servi de ce support de la pensée qu’est le papier, le réduisant en bouillie grâce à l’apport de l’eau. […] Les propos de Huang Yong Ping sur la symbolique chinoise […] apparaissent riches en informations et révélateurs d’un mode de pensée, grâce à la forme originale qu’il leur confère.»1
«La carapace de tortue, la peau de serpent et la poussière appartiennent tous à la médecine chinoise traditionnelle. Le balai entretient une relation avec la poussière.
Ici, il est dissimulé, il est annexé au serpent. Quand le balai et le serpent traversent la tortue, le serpent devient tête de tortue. L’image de ces deux animaux partageant le même corps symbolise l’harmonie dans la mythologie chinoise. Ici, carapace, mythologie et objet de la vie quotidienne se fondent en un bloc.»2
Invité en 1989 par Jean-Hubert Martin pour l’exposition : Les magiciens de la terre, Huang Yong Ping s’installe à Paris et sillonne le monde.
Dans Balai Laveur, le serpent, la tortue et le balai s’enlacent au sol dans des ébats tant physiques que spirituels. Allégorie complexe de l’équilibre entre nature et science inscrite dans le contexte de la culture occidentale. Balai Laveur résonne d’une présence poétique sans pareil.
1 Jean-Hubert Martin, Huang Yong Ping, Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie, 1996.
fn2. Huang Yong Ping, traduction Fei Dawei.